Interview Balles jaunes pour lignes blanches... Alexis Gramblat.

En 2017 aura lieu l'élection du président de la FFT en effet Jean Gachassin ne se représentant pas il faudra voter pour l'un des trois candidats déclarés à ce jour.
Bernard Giudicelli, Jean Pierre Dartevelle et Alexis Gramblat n'auront que quelques mois pour lancer leurs campagnes et c'est au début de l'année prochaine que nous connaîtront le nouveau "patron" de la fédération! Afin de se faire une idée et d'en savoir un peu plus sur le parcours tennistique de chacun des candidats nous poserons dans les jours à venir la fameuse série de questions "balles jaunes pour lignes blanches"...
On entame donc le premier chapitre par une rencontre avec Alexis Gramblat qui ma foi possède un programme pour le moins réjouissant.

 

Monaxtennis : En quelques mots pourriez-vous nous résumer votre carrière tennistique…

ALexis Gramblat :J’ai commencé à jouer à l’âge de 4 ans au Cercle Athlétique de Montrouge (CAM), j’ai dû être une fois champion des Hauts de seine en catégorie de jeunes, puis régulièrement vice-champion ou 3ème. Je me suis qualifié plusieurs fois, à cette époque, pour les championnats de France de jeunes  à Blois. J’ai ensuite quitté le CAM pour le Tennis Club de Paris (TCP) à 14 ans, où j’ai joué dans à peu près toutes les équipes jusqu’en Equipe 2. Mon équipe a notamment été vice-championne de France par équipes +35 l’année dernière.  Sinon, je suis entré en seconde série à 15/16 ans et cela fait aujourd’hui 22 ans que je suis classé entre 3/6 et 15. J’ai également représenté mon lycée aux championnats de France UNSS et ma fac en Championnats de France FNSU. 

M.T.: Vous êtes candidat à la présidence de la FFT quels seraient lors de cet éventuel mandat vos principaux axes d'actions ?

A.G.: Mon premier axe, ce sont les clubs et leurs acteurs, à savoir les dirigeants bénévoles, les enseignants et les licenciés. En somme, les grands oubliés de la FFT depuis trente ans. Je veux leur redonner la parole immédiatement dans le cadre du Grenelle du Tennis. Je continuerai de leur donner la possibilité de s’exprimer, ensuite, au travers de mécanismes de démocratie directe. En fait, je souhaite une FFT plus ouverte, moins repliée sur elle-même. Aujourd’hui, on est dans le culte de l’entresoi. Je crois que la FFT a besoin de respirer, elle a besoin de renouveau ! Je donnerai également aux clubs plus de moyens financiers  en les faisant directement bénéficier - sous condition- d’une plus grande partie du produit de leurs licences et en exigeant qu’une plus grande partie de l’argent versé aux ligues leur soit reversé directement. Enfin, je ferai en sorte que le dirigeant bénévole soit moins seul face à ses obligations, qu’il se sente plus aidé, épaulé par la FFT, sa ligue ou son comité. 

Mon second axe, ce sera de m’efforcer de restaurer l’image de la FFT ternie par les affaires et par le comportement inadmissible de plusieurs élus de premier plan, que ce soit ces derniers mois ou pour certains, depuis plusieurs années. Je souhaite en effet un retour aux valeurs d’éthique, de morale et d’esprit sportif. Cela n’est possible qu’avec de nouvelles femmes et de nouveaux hommes qui ne sont pas marqués par la gestion passée, mais également un nouveau système, une nouvelle gouvernance avec des contre-pouvoirs réels et une transparence absolue à tous les niveaux. J’insiste tout de même sur le fait que la grande majorité des élus sont des gens honnêtes désintéressés qui souffrent d’autant plus du comportement de ceux qui enfreignent les règles. 

Je voudrais aussi mettre en place des actions concrètes permettant d’endiguer la perte des licenciés, de les reconquérir et d’en recruter de nouveaux. Cela passe à mon avis par réinjecter de la vie dans les clubs, par des nouveaux formats de jeux plus attractifs et plus adaptés à la vie d’aujourd’hui, par le développement de nouvelles pratiques comme le beach tennis, mais aussi et surtout le padel ou encore le fit tennis par exemple. 

Enfin, le dossier de la modernisation de Roland Garros n’aura probablement pas beaucoup avancé d’ici l'élection. Or, il est vital pour le tennis français. Je prendrai ce dossier à bras le corps avec un changement radical de méthode : plus d’ouverture, de dialogue et sans idée préconçue sur les différentes propositions. Si on ne change rien, on gagnera peut-être tous les recours juridiques, mais au bout de combien de temps ? Je crois que toutes les parties prenantes du dossier , notamment les opposants, verront positivement le fait d’avoir un nouvel interlocuteur, qui n’était pas dirigeant de la FFT jusque là.

M.T.: Parlons tennis quel est votre tournoi préféré? 
A.G.: Roland Garros car c’est le tournoi où je vais admirer les champions depuis tout petit et qui annonce aussi le début de l’été…

M.T.: Votre surface préférée?

A.G.: Le gazon car c’est la surface de mes joueurs préférés: Becker, Edberg, Sampras, Federer

M.T.: Que souhaiteriez-vous changer dans le tennis actuel? 
A.G.: Le format des matchs. Pour moi tous les matchs doivent se jouer avec point décisif (no ad), avec super tie-break et même éventuellement des sets de 4 jeux. 

M.T.: Quel joueur de tennis auriez-vous souhaité être? 
A.G.: Roger Federer pour sa perfection technique, son relâchement, sa classe. 

M.T.: Que pensez-vous du circuit secondaire (la vie des joueurs…) ? 
A.G.: Aujourd’hui, seuls les 100 premiers joueurs mondiaux parviennent à bien vivre du tennis. Chez les femmes, j’abaisserais ce classement à 75… Le circuit secondaire est d’une incroyable dureté à la fois physique et psychologique. Il ne faut pas oublier que le tennis est un sport où on perd toutes les semaines (à part Djokovic), alors quand vous enchaînez les défaites dans des tournois futures aux installations parfois très « limites", loin de votre famille et de vos amis, que cela vous coûte de l’argent, il faut être très fort dans sa tête pour s’en sortir. Dans l’idéal, il faudrait plus de solidarité entre les joueurs et joueuses des différents circuit, mais cela ne dépend pas du président de la FFT.

M.T.: On passe aux questions diverses... le dernier film vu?

A.G.: La Guerre des Etoiles, Episode VII, avec mes enfants. 

M.T.: Votre artiste musical préféré?

A.G.: Jean-Jacques Goldman

M.T.: Sur une île déserte vous emportez quoi?

A.G.: Mon téléphone portable…je suis addict malheureusement…

M.T.: Votre plat préféré?

A.G.: Côte de boeuf frites

M.T.: Une boisson préférée?

A.G.: Coca zéro 

M.T.: Votre maison brûle vous sauvez quoi? (hormis des personnes!)

A.G.: Mon ordinateur car j’y ai toutes mes photos de famille avec mes enfants

M.T: Une Phobie

A.G.: Les requins

M.T: Une qualité et un défaut...

A.G.: Qualité: l’honnêteté/ la franchise

Défaut: l’impatience

M.T.: On revient au tennis avec quelques questions matos... votre cadre?

A.G.: Wilson Blade 98

M.T.: Quel cordage et quelle tension?

A.G.: Luxilon Alu power 125

M.T.: Quel est votre coup préféré?

A.G.: La volée amortie...un peu rétro si possible (si je pouvais réussir un jour celle de Benoît Paire à Bercy l’année dernière …). Ce coup requiert du contrôle, de l’agilité, de la « main », c’est pour moi le plus beau, le plus dur et le plus satisfaisant à exécuter.    

M.T. : L’avenir du tennis vous le voyez comment ?

A.G.: Je crois qu’il faut que le tennis évolue (sur les formats de jeux j’y reviens) s’il veut continuer de séduire le public. Après la génération de champions exceptionnelle que l’on connaît depuis 10 ans, il risque d’y avoir un creux assez normal d’ici 5-6 ans et j’ai peur que si on ne trouve pas des moyens de rendre le tennis plus attractif, plus « fun », il soit quelque peu délaissé par les jeunes notamment. 


Retrouvez Alexis Gramblat sur son site officiel:
https://alexisfft2017.com/

et sur Facebook:
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